mercredi 11 octobre 2017

A propos de la maladie et de la dépression.



Question :
Tu as dit : " S'abandonner n'est pas renoncer."
C'est exactement ce qui me questionne en ce moment?

Réponse :
S'abandonner, c'est réaliser qu'il n'y a pas de moi.
Juste le surgissement impersonnel de la vie qui joue, parfois à lutter, parfois à s'affairer, parfois à se reposer.
Voir qu'il n'y a personne, pas de moi, pas d'entité personnelle, nous dépose naturellement dans la globalité de l'espace non duel, ce que nous sommes.

Question :
Je ne suis plus dans l'action à tout prix, plus dans l'observation, mais du coup, des questions apparaissent sur le sens de la vie.
Ai-je raison de ne rien faire quand je n'ai envie de rien?
N'y a-t-il pas un risque de sombrer dans une forme de dépression?

Réponse:
Action ou pas, l'important est de voir qu'il n'y a pas de je.
Faire ou ne pas faire apparaît, voilà tout.
Dans l'acceptation tranquille de ce qui est, activité ou oisiveté, apparaît un subtil sentiment de paix, de joie sans cause, pleinement accordé au cours naturel des choses.
La dépression naît de la croyance implicite en un je séparé, qui refuse la situation.
Ne rien faire quand on n'a envie de rien, est parfait, si ce rien est un rien de plénitude et de paix. Sinon, il s'agit toujours d'une tension.

Question :
Je suis troublé à propos des conseils qu'ont tenus à me donner certaines personnes, alors que je ne leur demandais rien?

Réponse :
Les gens adorent donner des conseils et mettre partout leur grain de sel, même si on ne leur demande rien.
Ne t'en occupe pas trop. ( tiens, voila justement un conseil).
Il faudrait vive chaque chose, chaque épreuve, comme si c'était la première fois.
En faire une occasion de grandir, d'apprendre, de progresser.
De toutes manières, tu ne choisis pas.
Si possible, garde ta bonne humeur et ton enthousiasme pour la vie et les petites choses douces.
Courage!

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