mercredi 27 décembre 2017

Fin d'année et voeux.



Demain commencera la retraite d'hiver.
Chacun semble choisir comment célébrer le passage de la nouvelle année.
Certains partent en vacances, d'autres sont en famille ou se rassemblent avec des amis pour faire la fête.
Pour beaucoup, ce sera une période joyeuse. Pour d'autres, elle sera plus incertaine, voire difficile.
Nous choisissons de nous réunir avec les amoureux de la Voie, pour découvrir et approfondir, ce qui, au-delà des différences de toutes sortes, nous unit.
Cette découverte de ce qui fonde notre nature véritable, est porteuse de joie, de paix, d'amour, de bonheur.
Il ne s'agit pas forcément d'une expérience violente, explosive. Elle peut également nous imprégner, dans la douceur et le secret de notre cœur, naturellement.

Nous espérons vous rencontrer en cette occasion, mais quoique vous fassiez, et où que vous soyez, pendant cette période de fêtes, nous vous adressons nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

mercredi 13 décembre 2017

La non-dualité.



Question :
Qu'est-ce que la non-dualité ?

Réponse :
C'est voir clairement, qu'il n'existe fondamentalement aucun "moi" personnel.
Le moi séparé est en fait une pseudo entité, totalement fictive et inexistante.
Découvrir l'absence de moi, ce que nous ne sommes pas, nous dépose sur le seuil de ce que nous sommes, notre nature véritable.
Vous pouvez l'appeler le Soi, votre visage originel, la Présence, la Conscience....
Réalisant cela, il est vu et compris, que c'est le fond commun que nous partageons tous.
En Cela, il n'y a aucune séparation.
C'est la non-dualité.
La vie devient ensuite célébration.

dimanche 10 décembre 2017

Le petit livre de la non-dualité.

Nous avons le plaisir de vous informer de la sortie de l'ouvrage:
LE PETIT LIVRE DE LA NON-DUALITE
Par le moine Gojo.
Il s'agit d'un concept original et ludique, qui vous permet de composer des centaines de milliers de petites phrases inspirantes à propos de la Voie non-duelle et de la spiritualité en général.
Voici le contenu explicatif figurant sur la quatrième page de couverture:
La non-dualité est l'essence des grandes traditions spirituelles.
En jouant avec les 27 pages des 4 parties de ce petit livre, ou en choisissant des numéros de pages au hasard, vous pourrez voir apparaitre plusieurs centaines de milliers de petites phrases poétiques et inspirantes.
A chaque fois que vous souhaiterez recevoir un message, découvrez à travers ces pages ce que la source universelle vous murmure.
Si vous êtes intéressé(e), merci de nous contacter en écrivant:

mercredi 29 novembre 2017

Comment faire pour suivre la Voie ?

Question :
Comment faire pour suivre la Voie et votre enseignement, si on habite loin ?
Réponse :
Ce qui est important, c'est votre intérêt, bien sûr, puis votre décision intérieure.
Elle doit être forte, intense, tranchante.
Vous décidez ce que vous voulez vraiment faire et suivre, et que rien ne pourra vous en faire dévier.
Vous pouvez également voir cela comme un puissant courant impersonnel, auquel vous vous abandonnez.
Ensuite, les choses deviendront comme miraculeusement faciles, comme si l'univers conspirait pour vous faciliter les choses.
Suivre la Voie, est comme se promener dans un jardin de roses.
On fait le maximum pour y venir, puis on s'y promène, pour le bonheur d'y être avec ses ami(e)s.
Souvent, ce n'est que plus tard, une fois rentré chez soi, qu'on remarquera que nos vêtements, sont profondément imprégnés par le parfum des fleurs.
Ici, c'est du parfum de la Voie, de la Présence, dont on s'imprègne.
Tout cela se fait naturellement, mais encore faut-il venir dans le jardin.
En plus des rencontres quotidiennes, le moine Gojo propose quatre retraites par an.
Deux principales de cinq jours en été et en hiver, et deux plus courtes, en automne et au printemps.
Si vous pouvez y participer, c'est une excellente opportunité.
D'autres stages ont lieu ponctuellement, dans diverses régions.
Voilà comment faire. C'est facile, c'est ainsi que cela se passe depuis la nuit des temps.
Accessoirement, pour garder le contact, il y a aussi le blog, des livres, youtube, mais là n'est pas l'essentiel.
S'intéresser à une chose une fois, par-ci, par-là, ou en changer chaque année, reste juste superficiel.

mardi 21 novembre 2017

La créativité.

Question :
Je me sens dépourvu de toute créativité.
N'est-ce pas lamentable ?
Réponse :
La créativité, ce n'est pas seulement fabriquer des objets, ni se lancer dans des actions extravagantes.
La créativité véritable, c'est en comprendre la source.
La plupart des gens, croient et glorifient ce qu'ils pensent être personnel dans leur créativité, ignorant qu'en toutes choses, il n'est fondamentalement qu'une seule source, appelez-la la Conscience ou le Soi.
Le pseudo moi personnel, n'est qu'un relai, une étape, une création chimérique et illusoire, expression de la source elle-même.
La créativité véritable, c'est donc en nous-même, connaître et réaliser cette source, puis assister à son déploiement dans toutes ses activités, qu'elles soient grandioses ou totalement banales et quotidiennes.
Abandonné à cette source, elle se déploie et nous conduit où elle le souhaite.
Lorsque nous en sommes conscient, apparaît naturellement un contentement profond.

samedi 11 novembre 2017

Comment découvrir la Présence-Consciente ?

Question :
Comment découvrir la Présence-Consciente ?
Quelle est le rôle du mental dans la quête ?
Réponse :
Le mental ne peut s'orienter lui-même vers ce qui est hors de son atteinte.
De même un fragment ne peut inclure le tout.
Comprenez cela et abandonnez cette vaine quête.
Contemplez les objets qui sans cesse vont et viennent. Soyez bienveillant avec eux.
Laissez leur liberté aux pensées et aux sensations. Voyez surgir le concept d'être une personne séparée, prenez en note, sans chercher à vous en débarrasser.
Tous ces aspects de votre expérience, si vous cessez de les agiter, bientôt vous laisseront tranquille et cesseront de vous déranger.
Simplement, lorsqu'ils se présentent, laissez-les venir et quand ils le souhaitent, laissez-les partir.
Votre attention est bienveillante, mais ne s'investit pas dans ce qui apparaît en elle.
C'est ainsi qu'elle se découvrira comme impersonnelle, révélant alors l'arrière-plan de Conscience au sein duquel toute la manifestation se déploie.

mardi 24 octobre 2017

Sagesse et émotions.



Question :
Un sage ne peut-il plus avoir d'émotion ?

Réponse ;
Pas du tout.
Un sage, n'est pas si différent de vous. Il peut parfaitement avoir toutes sortes d'émotions.
La compréhension ou la sagesse, ne sont jamais une limitation.
Dire: "un sage ne peut pas" en serait une n'est-ce-pas?
Des émotions peuvent apparaître chez le sage. Simplement, il est vu qu'il n'y a personne à qui, ou pour qui, elles apparaissent.
Les pensées ou les émotions, simplement surgissent. Il n'y a aucun moi personnel pour les produire, ni pour en prendre livraison.
Les émotions sont de simples phénomènes, non personnels, on pourrait dire cosmiques, surgis de la Conscience.
La seule différence fondamentale entre l'ignorant et le sage est la suivante:
L'ignorant s'imagine être une personne séparée, avec un moi personnel, qui perçoit, comprend et agit.
Le sage voit que purement et simplement, ce moi personnel, n'existe pas. Il n'est qu'une fiction.
Bien sûr, cette compréhension aura un impact sur les émotions et leur apparition.

mercredi 11 octobre 2017

A propos de la maladie et de la dépression.



Question :
Tu as dit : " S'abandonner n'est pas renoncer."
C'est exactement ce qui me questionne en ce moment?

Réponse :
S'abandonner, c'est réaliser qu'il n'y a pas de moi.
Juste le surgissement impersonnel de la vie qui joue, parfois à lutter, parfois à s'affairer, parfois à se reposer.
Voir qu'il n'y a personne, pas de moi, pas d'entité personnelle, nous dépose naturellement dans la globalité de l'espace non duel, ce que nous sommes.

Question :
Je ne suis plus dans l'action à tout prix, plus dans l'observation, mais du coup, des questions apparaissent sur le sens de la vie.
Ai-je raison de ne rien faire quand je n'ai envie de rien?
N'y a-t-il pas un risque de sombrer dans une forme de dépression?

Réponse:
Action ou pas, l'important est de voir qu'il n'y a pas de je.
Faire ou ne pas faire apparaît, voilà tout.
Dans l'acceptation tranquille de ce qui est, activité ou oisiveté, apparaît un subtil sentiment de paix, de joie sans cause, pleinement accordé au cours naturel des choses.
La dépression naît de la croyance implicite en un je séparé, qui refuse la situation.
Ne rien faire quand on n'a envie de rien, est parfait, si ce rien est un rien de plénitude et de paix. Sinon, il s'agit toujours d'une tension.

Question :
Je suis troublé à propos des conseils qu'ont tenus à me donner certaines personnes, alors que je ne leur demandais rien?

Réponse :
Les gens adorent donner des conseils et mettre partout leur grain de sel, même si on ne leur demande rien.
Ne t'en occupe pas trop. ( tiens, voila justement un conseil).
Il faudrait vive chaque chose, chaque épreuve, comme si c'était la première fois.
En faire une occasion de grandir, d'apprendre, de progresser.
De toutes manières, tu ne choisis pas.
Si possible, garde ta bonne humeur et ton enthousiasme pour la vie et les petites choses douces.
Courage!

mercredi 4 octobre 2017

L'espace du silence.

Lorsque vous êtes tranquillement immobile, sans effort, vacant, détendu mais alerte, sans être focalisé sur rien en particulier, sans essayer quoique ce soit, attentif aux perceptions;
le bruissement des feuilles doucement bercées par la brise, un moteur au loin;
mais aussi aux sensations du corps, aux pensées, à votre interlocuteur, ou aux personnes avec lesquelles vous conversez;
alors, de cette attention, de cette Présence sans choix ni intention, naît un espace, et cet espace ne peut être le fruit d'aucune volonté, d'aucune fabrication.
Alors, au-delà de l'agitation ou du vacarme, est le silence.

mercredi 27 septembre 2017

L'activité des sages et l'appel de la vérité.

Il est quelque chose dans la vie, qui n'est précisément pas une chose, et qui la rend si précieuse et sacrée.
Dévoiler cela, a toujours été l'activité des sages, où qu'ils soient sur la planète.
Cela s'est exprimé de toutes sortes de façons.
Parfois magnifiquement, parfois maladroitement, parfois de façon simple et claire, parfois confusément.
Cela s'est souvent teinté des conditions culturelles, religieuses, des croyances de l'époque ou du lieu.
Cela a parfois été encensé ou critiqué, voire rejeté.
Mais au-delà des formes, des lieux, des cultures ou du temps, cela a toujours été présent en l'homme, résonnant en lui comme la quête essentielle, au cœur de sa vie.
Aujourd'hui encore, au-delà de toute considération de race, de culture, de statut, ceux et celles en qui s'élève cette aspiration à découvrir le sens de la vie, la dimension sacrée de l'existence, se mettent en marche.
Le point essentiel à réaliser est peut-être celui-ci:
Notre intérêt pour la Vérité, n'est en fait pas personnel.
Il est l'intérêt de la vérité pour nous.

jeudi 7 septembre 2017

La méditation sans méditant.

Question :
Qu'est-ce que la méditation véritable?
Réponse :
La méditation véritable est sans méditant.
Tant que demeure l'identification à un personnage qui dit : "je" médite, nous sommes plutôt dans le développement personnel.
Lorsque l'absence, l'inexistence, d'un "moi personnel" et séparé, est réalisée, là est la véritable méditation.
A ce moment, tout est méditation.
Nous ne ressentons plus le besoin particulier de nous réfugier quelque part, pour nous livrer à un exercice spécifique, mais si toutefois, s'installer tranquillement et silencieusement dans un lieu paisible et agréable se présente, pourquoi pas....

mercredi 30 août 2017

La danse de la Vie.



Ce matin au réveil,
il y avait la Présence.
Vibrante, aimante,
comme enveloppant et accueillant
toutes choses.
Le soleil s'est levé,
majestueusement.
La terre, les arbres, les plantes,
furent baignés dans la lumière.
Dans cette beauté,
dedans, dehors,
tout était une danse.



D'instant en instant,
ne soyez personne.
Espace, globalité,
se déploient.
La vie vous accueille
avec tendresse.
Ici ou là,
ne perdez pas Cela.
Soyez Cela.
En Cela, la vie danse,
célébration sans fin...



Dans l'espace que vous êtes,
enfin reconnu.
Que vous soyez affairé
ou oisif.
Dans un bureau, un stade,
en faisant le ménage,
votre vie, la Vie,
devient une danse.



Voyez ce qu'est
votre précieux moi,
votre précieuse identité.
Rien d'autre qu'une chimère,
un rêve, une ombre,
un paquet de pensées et de tensions.
Libéré de cette croyance,
la vie est espace,
danse, célébration.



Que vous soyez dans un bureau,
au fond d'une mine,
oisif ou affairé,
ceci ou cela,
ne soyez personne.
Restez dans votre globalité.
Que chacun de vos gestes
soit une danse,
que votre vie toute entière,
soit une célébration.



Ecoute,
l'espace sans limite
où le corps se déploie.
En lui,
tout autour de lui,
en toi, partout,
la vie danse.



Ephémère passager de la vie,
chacun cherche le bonheur,
là ou il croit
pouvoir le trouver;
accumulant les expériences.
Toujours, c'est le moi qui cherche,
c'est le moi qui veut.
Hélas, il est totalement ignoré,
que réaliser l'absence
de tout moi personnel,
est la condition essentielle
pour ce à quoi nous aspirons.
Dans l'absence d'un moi personnel
enfin reconnue,
semble se déployer soudain
notre globalité.
Alors, en elle,
la vie danse.
Elle est célébration,
bonheur sans fin...

dimanche 13 août 2017

Du temps pour l'essentiel.

Il est bon de donner du temps à la vérité, à l'essentiel, à la découverte de notre nature véritable, au bonheur.
Laisser du temps au temps.
Délaisser nos occupations, nos obligations présumées, nos habitudes, nos tensions, nos conditionnements, nos croyances....
Simplement nous rendre disponible.
Pas pour quelque chose, pas pour un but précis, pas comme une stratégie.
Pour rien.
Juste être,
vacant, disponible, ouvert.
N'est-ce pas dans ce terreau, que le parfum de la vérité aura le plus de chance de nous visiter,
comme nous laisserions la fenêtre ouverte, à la brise rafraichissante de l'été?
Bien sûr, il n'y a pas de règle fixe.
Mais la suggestion est là:
Dans votre journée, pendant vos vacances, au cours de l'heure qui passe, pourquoi ne pas réserver un peu de votre précieux temps pour l'essentiel?

samedi 5 août 2017

L'éveil et l'illumination.

L'illumination ou l'éveil, semblent être la préoccupation essentielle de quelques-uns.
Mais l'éveil de qui?
Savoir qui nous sommes vraiment, autrement dit, se connaître soi même, paraît être de la première importance.
Un examen attentif, une investigation approfondie, nous montre que le moi que nous croyons être, n'existe tout simplement pas.
Il n'est qu'une collection de pensées et de sensations, perçues au sein de la Conscience.
Alors, en l'absence de moi, qui faudrait-il encore tenter d'éveiller ou d'illuminer?
Dans la clarté de cette vision-compréhension, s'effondre toute recherche.
Il est possible que cela soit ce que certains appellent l'éveil.
Pourquoi pas?

samedi 29 juillet 2017

Ecoute et libération.

L'écoute, ce n'est pas se concentrer sur ce que nous souhaitons entendre, fusse la vérité.
L'écoute, c'est être ouvert, disponible, à ce qui est.
Qu'il s'agisse de pensées obsédantes, de tensions, d'un mal-être, d'un ressenti de séparation, de solitude.....
Ce qui apparaît, est ce qui a précisément besoin d'être écouté.
C'est notre vérité, ici et maintenant.
Aussi, laissez-lui la totale liberté d'être, d'apparaître, de se déployer.
Dans cette écoute, rien n'est séparé.
Pensées, sensations, tensions, perceptions.....
Tout vient pour être accueilli.
Ne l'entretenez pas, mais ne le rejetez pas non plus.
Tensions et problèmes, se nourrissent de notre refus et de nos stratégies pour leur échapper.
C'est seulement dans une totale ouverture, un accueil lucide, sans choix ni stratégie, que problèmes, souffrances, tensions, peuvent alors consumer leur propre énergie et finalement se libérer et nous quitter pour de bon.

mercredi 12 juillet 2017

Une bonne bastonnade .

Question :
Vos textes relèvent de la bêtise  et de l'ignorance. Un chat est un chat, un arbre est un arbre, voilà tout !! Si le vieux maître Nan Shan vous avait rencontré, il vous aurait mis une bonne bastonnade pour vous remettre les idées en place....
Réponse :
Laissons, si vous le voulez bien Nan Shan de côté, ainsi que toute prétention à savoir ce qu'il aurait pensé, dit ou fait.
Il est trop facile de fantasmer sur le comportement des anciens, désormais décédés, à l'aulne de notre propre ignorance.
Un chat est un chat, un arbre est un arbre; mais de quel chat ou de quel arbre parlons-nous?
Plusieurs personnes, nous le savons bien, regardant le même arbre ou le même chat, verront chacune le leur, autrement dit, leur propre perception subjective du même objet.
Et que dire de l'araignée au plafond ou de la mouche sur le carreau?
Pour elles, que sont un arbre ou un chat?
Ainsi, dire qu'un chat est un chat ou un arbre un arbre n'a pas grand sens.
Chacun en ayant sa propre perception et sa propre compréhension.
Mais il y a plus.
Le chat existe par la Conscience qui le perçoit.
La Conscience est libre, du fait qu'il y ait ou non un chat.
Mais le chat, autrement dit l'objet perçu, dépend lui de la Conscience pour être.
Ainsi, la perception d'un objet, comme une tasse ou un arbre, comprend en elle-même deux aspects  : l'objet lui-même, nous l'avons vu précédemment, et la Conscience qui le perçoit.
Le chat ou l'arbre, ne sont jamais séparés de la Conscience.
C'est à cause de ce fait, que les objets possèdent la remarquable capacité, de nous révéler la Conscience en laquelle ils apparaissent.
En conclusion, un arbre est un arbre, un chat est un chat, mais méfions-nous des raccourcis faciles et des poncifs faussement Zen.

mercredi 5 juillet 2017

Le sacré.

Une brûlante journée de canicule s'achevait.
Tout était immobile.
Les cigales s'étaient tues, les feuilles des grands arbres ne tressaillaient même pas.
En cette fin de journée, la lumière se faisait plus douce.
Tout à coup, le silence extérieur et le silence intérieur ne faisaient plus qu'un.
De même, l'immobilité de la nature, comme figée par la chaleur, et celle de l'esprit, n'étaient qu'une seule et même immobilité.
Dans ce silence, vibrant et immobile, l'essence du sacré semblait se déployer.

lundi 26 juin 2017

Chaque moment est le bon moment.

La Présence est l'espace essentiel au sein duquel la manifestation se déploie.
La manifestation est elle-même l'activité de la Présence.
Aussi, n'avez-vous rien à faire pour la produire, la pratiquer.
Soyez simplement ouvert à cette possibilité.
Ressentez le poids de votre bassin sur le siège où vous êtes assis.
Découvrez le va-et-vient des sensations corporelles, le ballet des pensées...
Chaque chose apparaît en vous. Pas à un "moi" personnel et limité, introuvable car inexistant, mais dans l'espace même de la Présence-Consciente que vous êtes.
Espace n'est qu'un mot, il ne s'agit pas de quelque chose.
Lorsque Cela se découvre, les mots justes pour en décrire le parfum vous viendront, et ils n'auront guère d'importance.
Parfois, pour pointer vers la Présence-Consciente, nous disons l'espace, parfois le parfum, parfois la clarté, ou l'ineffable douceur de Cela.....
Découvrez, voyez, sentez, que vous êtes Cela, cette douceur, ce parfum, cette Présence.
Puis vous verrez que ce qui apparaît, aussi, est Cela.
Tombez amoureux de Cela.
Abandonnez-vous à Cela.
Disparaissez en Cela.
Inutile d'aller le rechercher ailleurs.
C'est là, dans l'espace d'un souffle, d'une pensée, d'une sensation, d'une perception....
Et pour le découvrir, chaque moment est le bon moment.

mardi 13 juin 2017

Méditation.

Assis sur le lit, dans la petite chambre; à la fenêtre, les feuilles des grands arbres frissonnent doucement, bercées par la brise printanière.
Le parfum sucré des genets entre dans la pièce.
On entend le chant des oiseaux.
Apprenez à rester vacant, libre de toute intention, de toute envie, de toute activité, de toute stratégie.
Ne cherchez pas à être ou à devenir quelque chose.
Laissez vos sens s'épanouir naturellement, vos pensées libres de vagabonder, sans les suivre particulièrement.
Ne vous efforcez à rien.
Si quelques tensions ou impressions désagréables apparaissent, ne les refusez pas, ne les courtisez pas non plus.
Laissez-vous comme vous dissoudre dans le paysage.
Oubliez les mots, les concepts, les buts.
S'ils se présentent, n'y prêtez tout simplement pas attention.
Dans cette ouverture sans intention, car l'intention est fermeture, une douce paix, une joie sans cause, peuvent survenir, comme les parfums de l'intemporel.
Ne les recherchez pas, ne les cultivez pas.
Vous retomberiez aussitôt dans les filets du désir, de la peur, du temps.
Laissez simplement le parfum de ce moment vous imprégner, comme celui des genets, entrant par la fenêtre ouverte.

mercredi 7 juin 2017

Ni sujet, ni objet.



Une certaine explication spirituelle, nous dit que nous sommes Conscience, et que cette Conscience est ce qui perçoit toutes choses.
Selon cette perspective, les objets se déploient au sein de la Conscience qui les accueille.
Le problème est que selon cette compréhension, la dualité, et donc la séparation, autrement dit la souffrance, demeurent inéluctables.
Il y a bien Conscience, et il y a toujours les objets.
Certes, on peut bien affirmer que l'essence fondamentale des objets est  la Conscience, mais
est-ce vraiment notre expérience?

Regardant distraitement le paysage par la fenêtre ouverte, les grands arbres majestueux et les collines au loin, surgit une lumineuse évidence.
Les arbres et les collines, ne sont pas des objets perçus par une Conscience séparée les percevant.
Arbres et collines, sont "la" Conscience, en tant qu'arbres et collines.
Le chat sur le tapis est "la" Conscience en temps que chat et en tant que tapis.
Il n'est nulle part de Conscience percevante ou d'objets perçus, séparés.
Il n'y a que "Ce qui est".
Là disparaît toute trace de séparation, de dualité et de souffrance.

mardi 30 mai 2017

La non-Voie.

La non-Voie ne cherche pas à obtenir quelque chose,
ni à se débarrasser d'autre chose.
En elle, l'existence d'un prétendu moi est démasquée.
En elle, la personne ne peut se maintenir.
En elle, plus rien ne peut être séparé d'autre chose.
En elle, il n'y a rien et il y a tout.
En elle, s'évanouissent les notions de sujet et d'objet.
Qui pourrait encore revendiquer, comprendre, s'efforcer ou pratiquer quoique ce soit?
Lorsque l'illusion d'être une personne séparée s'évanouit,
ne reste plus que la vie,
mystérieuse et sublime,
douce et terrible,
qui s'écoule, naturellement,
sans problème.

samedi 6 mai 2017

Investigation et méditation.



Question :
Quelle différence faites-vous entre l'investigation et la méditation?

Réponse :
L'investigation est à la base.
Regardez, observez, investiguez.
Y a-t-il ici un moi personnel, une entité définie, existante et séparée dont vous pourriez dire:
"c'est moi" ?
Que trouvez-vous en regardant, en cherchant ?
--Des pensées.
Sont-elles "moi"?
Sont-elles par exemple ce qui perçoit ?
Evidemment non.
--Le corps, c'est-à-dire des sensations, ou des tensions.
Une sensation est-elle "moi"?
Est-elle ce qui perçoit?
Evidemment non.
Lorsque cela est vu dans une parfaite clarté, cela produit un effet.
On pourrait dire aussi que cela a un parfum.
Une ouverture apparaît, une détente, une paix.....
Restez-là, profitez-en.
Bien sûr, il n'y a personne, mais le parfum est là.
Prélassez-vous en lui, baignez-vous, noyez-vous en lui.
En lui, toutes choses apparaissent, se déploient, disparaissent.
Vous êtes Cela, et c'est la méditation.
On pourrait dire aussi, la contemplation......
A noter:
Retraite de printemps : 12,13 et 14 mai
Retraite d'été du 23 au 27 aout,
inscriptions à partir du 17 mai.

samedi 29 avril 2017

Peut on percevoir la Conscience ?



Question :
Peut-on percevoir la Conscience ?

Réponse :
-Le Moine Gojo (LMG):
La Conscience est Ce qui perçoit, aussi, ne peut-elle jamais être perçue comme un objet.

-Question:
Pourtant, j'ai pratiqué une méditation, où on nous apprenait à nous tourner vers la Conscience et à la percevoir.

-LMG:
Très bien, comment était-ce?

-Question:
Une sensation, à la fois de calme et de paix, et aussi d'énergie.

-LMG:
Parfait. Dans ce cas, une sensation de calme, de paix et d'énergie était perçue.
Vous êtes Ce qui perçoit.

-Question:
Voulez-vous dire que cette sensation de paix n'était en fait pas la Conscience?

-LMG:
Peut être en était-ce le parfum.
En fait, au moment où vous faisiez cet exercice, c'était "Ce qui est".
Ensuite, comment se poursuivait l'exercice?

-Question:
Et bien l'invitation était de maintenir cette paix, ou de voir qu'elle demeurait présente, même face aux objets et situations de la vie.

-LMG:
Dans ce cas, il y avait donc les objets, la paix, précédemment ressentie et votre effort pour la maintenir ou l'être.

-Question:
Oui, c'est un peu ça.

-LMG:
Là est le problème voyez-vous. Car dans cet effort, existe l'implacable dualité entre la paix, vous, et les choses ou situations.

-Question:
Que faire alors?

-LMG:
Ce qui doit être vu clairement, c'est que lorsque vous expérimentez la paix sublime, il n'y a que la paix sublime. C'est "Ce qui est".
Quand les objets ressurgissent, ou qu'une situation chaotique survient, c'est aussi et toujours "Ce qui est".
"Ce qui est", est. Il n'est pas nécessaire  d'aller le rechercher dans vos souvenirs, ni de le pratiquer ou le fabriquer.
Lorsque l'inexistence du pseudo moi est démasquée, "Ce qui est", se révèle être Ce que vous recherchiez.
Cela est l'unité, la Présence, la Conscience, le Tout, appelez-le comme vous voulez....
Le calme de la méditation est Cela, en tant que le calme de la méditation.
Les objets ou l'agitation, sont Cela, en tant qu'objets ou agitation.
Quoi que vous fassiez, où que vous regardiez, c'est Cela.
En fait, il n'y a que Cela, et c'est une célébration.

mercredi 8 mars 2017

Ce qui est.



Lorsque s'effondre la croyance en un moi illusoire et séparé, se révèle ce qui est.
Autrement dit, ce qui est, s'avère être ce qui demeure à jamais, en l'absence du moi.
Cela reçoit diverses appellations dans les différentes traditions, mais le nommer a toujours tendance, même subtilement, à chosifier Cela, et, très vite, le moi se reconstruit pour l'obtenir.
Ce qui est, a bien sûr toujours été, mais ne peut être réalisé dans toute son éclatante évidence, qu'en l'absence du pseudo moi.
Ce qui est, est toujours unité, et c'est cela que nous avons toujours recherché dans toutes sortes d'expériences, matérielles, psychologiques, spirituelles....
Dans la disparition du pseudo moi, se révèle la Présence, le vide, la Conscience, le Soi, le Tout, le Un, etc, etc;  c'est, ce qui est.
Par la suite, nous allons déjeuner, travailler, ou nous promener, et nous essayons de réaliser que tout cela se déploie au sein de ce qui est.
Et dans cet effort, il y a deux, dualité, et donc toujours un sentiment de manque et d'incomplétude.
Lors d'une expérience forte, ce sentiment peut temporairement disparaître, mais il ressurgira à nouveau un peu plus tard.
Ce qui n'a pas été vu dans ces exemples, c'est que déjeuner, travailler, s'asseoir, marcher.... C'est aussi et toujours, ce qui est.
Ce qui est, n'a pas à être recherché ailleurs ou plus tard, c'est !
Ce que nous appelons Vérité, Conscience, Ce qui est..... Est à ce moment, ce qui apparaît comme déjeuner, travailler, s'asseoir, marcher.....
Autrement dit, lorsque nous sommes assis et que nous ressentons le poids de nos fesses sur le siège, ce qui est, est cela.
Inutile d'imaginer ce qui est, puisque ce qui est est.
Réalisez que la vérité, libre de la croyance en un moi personnel et séparé, est tout simplement toutes choses.
Toutes choses sont Cela, Ce qui est.
Ainsi, tous sentiments de dualité, de manque ou d'incomplétude nous quittent.
De toutes manières, lorsqu'ils apparaissent, ils sont aussi ce qui est.

A noter:
Retraite de printemps: 12, 12 et 14 mai 2017 à Apt.
Voir aussi, rencontres à La Ciotat, Paris, Nice...

mercredi 1 mars 2017

Ce que nous recherchons vraiment.

S'il vous plait, voyez qu'il n'y a personne. Juste ce qui est.
Les mots qui s'affichent sur la page ou l'écran, un bruit au loin, une sensation.
Tout cela apparaît simplement, mais pas pour quelqu'un, pas pour un moi ou une personne particulière.
C'est cela en fait que nous recherchons, à travers un nombre incalculable de choses diverses et variées.
Une foule de thérapeutes, d'enseignants, de gourous, proposent de nous guérir, de nous améliorer, de nous transformer, de nous transmuter....
Mais ces propositions s'adressent toujours à quelqu'un, et partant de là, renforcent encore davantage cette sensation d'être un moi, spécial ou banal, bancal ou équilibré, matériel ou spirituel.
Tant que se maintient cette croyance-sensation d'un moi séparé, quoi que nous fassions, quelque soit l'état que nous atteignions, se maintiendra aussi, même subtilement, un sentiment de manque et d'incomplétude.
C'est pourquoi, derrière tout cela, c'est l'absence qui est recherchée.
Lorsque s'effondre la croyance d'être quelqu'un à qui les choses arrivent, cette absence se reconnaît comme clarté.
Cette clarté, est simplement l'évidence de ce qui est.
Toute chose apparaissant en elle, est aussi ce qui est.
Ainsi, toute trace de séparation et de dualité s'évapore, de même pour le sentiment de manque et d'incomplétude.
Attention ! Un point doit être clairement réalisé:
VOIR QU'IL N'Y A PERSONNE, NE POURRA JAMAIS ETRE L'ACTION OU RESULTER DE L'EFFORT DE QUELQU'UN.

dimanche 12 février 2017

Libre de l'attente.

Question :
Comment faire pour ne plus être dans l'attente?
Réponse :
Voyez que ce "comment?" est l'action même de l'attente.
Comment l'activité de l'attente, pourrait-elle vous en libérer?
L'attente, est une stratégie du moi pour se maintenir, remettant toujours les choses à plus tard, et s'abritant souvent derrière des méthodes pour s'en débarrasser.
L'esprit qui pourra être ainsi apaisé, recherche en fait un état, et lorsqu'il en aura épuisé la saveur, il se sentira à nouveau frustré, déçu, et reprendra son insatiable quête.
Notez que "ne pas attendre", s'il s'agit d'une autre stratégie, nous précipite également dans la même impasse.
Ainsi, dire simplement :
"Attendez!" ou, "N'attendez pas!", est sans espoir, car ces deux injonctions s'adressent au moi, qui nous l'avons vu, s'en nourrit.
Alors comment faire?
Voyez comment nous retombons aussitôt dans le piège.
Considérez ces quelques suggestions:
L'attente est un concept, comme la peur, ou l'ennui.
Laissez de coté le mot et voyez la réalité de la chose.
Débarrassé du concept, la chose, c'est-à-dire le phénomène qui se présente à nous, est essentiellement une tension.
Une tension, ce n'est pas l'attente.
C'est une sensation, une crispation ici, une boule ressentie là, au creux de l'estomac.
Ces tensions surgissent.
Il n'y a personne pour qui elles apparaissent.
Elles naissent dans le vide, et peut-être y font-elles du sur place.
Néanmoins, observez soigneusement que la tension, libre de tout concept, perçue dans l'espace ou elle se déploie, ne peut s'y maintenir indéfiniment.
En l'absence d'un moi illusoire, tentant de la maintenir ou de s'en débarrasser, elle se dissout simplement et naturellement, dans l'espace bienveillant et paisible de la Présence.

dimanche 5 février 2017

Soyez la pure Présence.

Soyez la pure Présence.
Celle qui lit ces mots en cet instant.
Ne demandez pas comment.
Voyez qu'en ce moment même, ces mots sont perçus.
Pas seulement ces mots, mais également tout un paysage, fait d'objets variés, de sensations, de pensées....
Vous êtes Ce qui perçoit.
Ce qui en cet instant est présent, pour, et à tout cela.
Vous ne pouvez l'objectiver.
C'est pourquoi nous l'appelons simplement Présence.
Présence à ces mots, Présence au monde, Présence au corps, aux pensées....
Laissez aller toutes ces choses, laissez-les libres de venir, de partir.
Vous êtes naturellement cette pure Présence.
Ne cherchez pas à en faire un objet.
Laissez-vous faire plutôt.
C'est ainsi qu'elle vous révèlera sa douceur, sa paix, sa joie.....
A son rythme, pas selon les dictats de votre pensée, de vos attentes et de vos croyances.
Abandonnez-vous.
Détendez-vous.
Vous êtes enfin chez vous.

dimanche 29 janvier 2017

La contagion du Soi.

Question :
Je n'ai pas trouvé normal que certains viennent à la retraite d'hiver un peu malade, sachant que la contagion sera inévitable. J'ai aussi été dérangé par le bruit que faisaient certains, en bougeant, s'étirant.....
Ne conviendrait-il pas d'être plus strict?
Réponse :
Le seul véritable risque de contagion, auquel on vient se soumettre en participant à une retraite, est celui du Soi.
Cette contagion de la Présence, se réalise naturellement, lorsque un certain nombre de personnes se réunissent, en partageant le même amour pour la Vérité ou le Soi.
Une seule chose peut faire obstacle à cela, c'est lorsqu'on se focalise sur notre petite personne, ses problèmes, ses revendications, ses inconforts, ses jugements....
Je me rappelle d'une anecdote à propos de Ramana  Maharshi.
Un disciple indien avait acquis une radio, chose sans doute assez nouvelle à l'époque.
Il l'emmenait partout avec lui, en la faisant marcher à fond, programme style musique Bollywood à tue-tête, y compris dans la pièce réservée au satsang et à la méditation.
Tout le monde était bien sûr dérangé, mais personne n'osait rien faire, attendant que le Maharshi dise quelque chose.
Or, il restait immobile et silencieux, tel un sphinx, selon son habitude.
Au bout de trois jours, une disciple occidentale de passage craque, et dit à Ramana combien elle trouve cela inadmissible, que ça dérange tout le monde, etc, etc....
Et bien le Maharshi, pourtant habituellement si placide, se mit en colère, lui expliquant de façon tranchante, qu'ici, à l'ashram, il s'agissait de découvrir la paix indérangeable du Soi, au-delà de ce genre de petite perturbation.
Bon, il semble qu'assez vite, l'homme à la radio se lassa lui-même du bruit qu'il faisait.
Dans une retraite, nous accueillons tous ceux qui le souhaitent, pour peu qu'ils s'harmonisent un minimum avec le groupe.
Tous sont bienvenus, vieux, jeunes, malades, bons, mauvais, grippés......
C'est ainsi que se réalise la paix véritable, la joie véritable, la santé véritable, au-delà des petites vicissitudes de chacun.
Alors parfois en effet, on est en bonne forme, parfois malade.
Il est essentiel de préserver la Présence, au sein de laquelle tous les phénomènes vont et viennent.
Ultimement, là est la source du bien, de la santé et du bonheur.

mardi 3 janvier 2017

Voeux.

Jour de l'an
Arbres et brindilles
Fragile blancheur.
Bonne année et meilleurs vœux à tous et à toutes
dans la joie de la Présence.
A très bientôt.