mardi 16 décembre 2014

La tristesse .



Question :
Je suis triste! Bon, je sais que selon la non-dualité, je devrais plutôt dire: "il y a de la tristesse".
Mais que faire?

Réponse :
"Je suis triste", ou, "il y a de la tristesse"; sur le papier, cela ne change que quelques mots.
Mais nous devons aller au-delà de la formulation, et constater alors qu'il s'agit en fait de deux compréhensions tout-à-fait différentes, dont les conséquences le seront aussi.
"Je suis triste", signifie que nous sommes identifiés à une personne, à un "je", dont la tristesse est une caractéristique.
"Il y a de la tristesse", nous dit que nous savons être la Présence, cet espace de Conscience, au sein duquel apparaît un sentiment, identifié comme étant de la tristesse.
Dans le premier cas, la personne devra se battre avec son problème.
Dans le second, la tristesse pourra être accueillie au sein de la Présence.
Cette tristesse a sa beauté propre.
Elle se présente sous forme de pensées et de sensations, de tensions, et toutes ces manifestations sont accueillies, sans effort, sans intention, sans même qu'il ne soit plus nécessaire de les nommer.
C'est dans cet espace ouvert que la tristesse pourra délivrer son message, puis se libérer et nous quitter sans regret.
"Il y a de la tristesse", ne signifie pas, "je suis triste".
Personne n'est triste.
Il n'y a que la tristesse, et cette infinie tristesse demande à être écoutée, telle qu'elle se présente, afin de pouvoir disparaître, nous laissant dans l'espace lumineux de notre nature véritable.

A noter :
Retraite d'hiver, du 31 décembre au 4 janvier, en Provence, dans le Luberon.
(voir message plus bas).

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