mercredi 7 août 2013

L'éveil sans début ni fin...


Beaucoup de chercheurs croient que l'éveil est le but.
Ils imaginent cela comme un évènement remarquable, pouvant résoudre tous leurs problèmes.
Ils pensent évidemment ardemment pouvoir obtenir cela, et ensuite rentrer chez eux en n'ayant plus besoin de continuer à venir aux stages, retraites, ni de rencontrer leur maître.
Certains même se voient en enseignants spirituels, et programment une belle carrière, avec satsang, livres, conférences, you tube, et bien sûr, l'hiver à Tiruvanamalai.
Voilà bien le fond de la misère.
Que se passe-t-il vraiment lorsque nous acceptons d'être sans projet, sans plan de carrière, juste amoureux de la vérité et de la recherche?
Une simplification se fait.
Les fantasmes, les projets, à propos de la vérité nous quittent.
Nos brillantes connaissances théoriques aussi.
Nous devenons simplifiés, véritablement pauvres au sens ou maître Eckhart l'entendait :
 "l'homme véritablement pauvre en esprit est celui qui n'a rien (désencombré de toute position ou personnage), qui ne sait rien (simplifié de tout intellectualisme redondant), qui ne veut rien (libre de lui-même)."
A celui-là, et à celui-là seulement, Dieu, se donne sans réserve.
Dans cet apaisement de toute tension, de tout vouloir, de toute recherche même, l'intemporelle Présence apparaît et nous saisit.
Son parfum nous accompagne alors au coeur de notre vie quotidienne.
Une retraite, un stage, n'ont plus d'autre but que de vivre ce bonheur et de partager ce parfum.
La question d'un objectif ou de notre éveil, devient totalement hors sujet.
Cette pratique est précisément celle de l'éveil sans début ni fin. Elle est tout simplement l'actualisation de la joie, de la paix, du bonheur.
Rien à atteindre, rien à comprendre, rien à faire, est la réalisation que nous sommes déjà Cela.
Les calculs, les projets bizarres, (comme devenir le nouveau sage à la mode), les besoins névrotiques, les peurs, nous quittent , naturellement.
Tout est là , et nous ressentons la joie de le partager avec nos amis , et avec notre maître.

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